Une vérité première : l’organisateur -même peu aguerri- est responsable de la sécurité de son évènement

Les délais d’organisation d’une manifestation sont parfois réduits. Certaines compétitions sportives ne déterminent les rencontres qu’au fur et à mesure des matchs. La Coupe de France de la FFF est de ce point de vue spécifique : si l’écart sportif, mesuré en nombre de divisions de différences entre les équipes, est trop grand,alors, le « petit » bénéficie de l’avantage du terrain. Cela amène ainsi systématiquement un « petit » club à organiser un match très attendu dans un délai réduit. Pas simple parfois pour le (petit) club organisateur de s’adapter rapidement à une situation inhabituelle pour lui.

Un exemple récent constitue un cas d’école. Qualifié pour les 32^ème de finale, le club de Tours qui évolue en Régional 1 (soit le 6^ème niveau après L1, L2 et les 3 « Nationales ») devait être opposé à Lorient (Ligue 2 professionnelle). L’affiche prévue le 21 décembre avait suscité un engouement fort avec 8000 places écoulées en billetterie pour une jauge de 16000. Las, le protocole de sécurité mis en place par le club local avait fait l’objet d’un premier accord par la Préfecture, mais -semble-t-il- sa modification la veille de la rencontre a amené les pouvoirs publics à ne pas autoriser la rencontre, le matin même du match.

L’enchainement des faits, tels qu’ils sont décrits par la Président du FC Tours dans le journal Ouest-France,montre une suite de positions prises rapidement et dans l’urgence par les acteurs (club, sociétés de sécurité prestataires) puis par la Préfecture.

L’incertitude quant à la sécurité de la rencontre n’étant pas levée le matin du match, le Préfet a fort logiquement refusé d’autoriser la manifestation. Par la suite, la Fédération -constatant ce fait- a déclaré le FC Tours perdant par forfait, décision confirmée en appel. La responsabilité première de l’Organisateur est en cause, même si certaines positions fluctuantes de prestataires ont pu avoir leur importance (devis changeant, prises de postes fluctuantes, demande de paiement d’arriérés très antérieurs…)

Ce cas, finalement assez triste pour les joueurs et les supporters du club, rappelle que la conception puis la mise en place d’un dispositif est un métier. Comme toutes les activités d’ingénierie, elle requiert une méthode et, par la répétition lorsque cela est possible, une amélioration constante du process. Sur une manifestation unique « one shoot », le droit à l’erreur n’existe pas. Même si les délais sont réduits.

Le lien vers le site footamateur.ouest-France.fr :

Le compte rendu de France 3 régions :

La confirmation via France Bleue en appel de la défaite sur tapis  vert :