Sous-traitance dans la sécurité privée : choisir avec soins ses prestataires 

Dans l’actualité récente figure le rapport 2023 de l’Observatoire des métiers de la sécurité privée, réalisé par Akto, spécialiste des analyses sectorielles des branches professionnelles. Ce large panorama permet de mieux comprendre l’importance économique du secteur de la sécurité privée en France et les grandes tendances de ses évolutions. Sur 89 pages s’égrènent une vision large des entreprises de la sécurité privée, de leurs salariés ainsi que les flux de formations qui sillonnent ce secteur. Les 5000 entreprises -hors auto-entrepreneur indépendant- totalisent 11 milliards de chiffre d’affaires, en hausse de 10% : un quart par les « majors » de plus de 2000 salariés et un autre quart par les grosses comprises entre 500 et 2000 salariés.

Dans ce contexte, la sécurité évènementielle constitue une part réduite du marché, essentiellement assurée par des entreprises de taille assez réduite. Avec près de 10% de recours à la sous-traitance, les dispositifs en place sont parfois partiellement –ou totalement- assurés par une entreprise autre que celle initialement choisie. La sous-traitance de niveau 2 doit être justifiée par un manque d’effectifs ou de compétences techniques spécifiques du prestataire de niveau 1. La réglementation interdit aujourd’hui la cascade des prestataires sur 3 étages ou plus.

Le taux de sous-traitance spécifique à la sécurité évènementielle n’est pas connu. Le mécanisme « sous-traitance » n’est pas en soi porteur de baisse de qualité du service livré. Il peut constituer toutefois un facteur de dilution de la responsabilité. Pour l’organisateur d’évènement, être accompagné pour la rédaction de son appel d’offre de marché et le choix de ses prestataires constitue un apport important. La compétence spécifique du prestataire sur un site donné -ou un type de manifestation– qu’il maitrise parfaitement peut même être validée par une forme d’agrément à intervenir. Le choix final peut aussi être conditionné à un non recours à la sous-traitance. L’Organisateur est alors certain de qui assurera effectivement la prestation le jour J.