Il y a les bons portiques et… les mauvais portiques !

En termes de sécurité, les outils technologiques évoluent rapidement et offrent des solutions nouvelles dans la conception et le pilotage des dispositifs. Parmi ceux-ci, figurent de plus en plus souvent les portiques de détection (ou de sécurité). Longtemps réservés à des ERP spécifiques (prisons, aéroports, ambassades), ils ont fait leur apparition depuis quelques années, lors d’évènements sportifs, culturels ou même festifs, rendant le magnétomètre à main moins utilisé. Comme le note le blog 83-629 : « Les portiques de détection sont devenus un symbole incontournable de la sécurisation des manifestations publiques ».

Ces outils se sont en effet démocratisés via une baisse des prix et des possibilités d’installation temporaires rapides et efficaces, sans formation technique spécifique des agents , d’où un recours de plus en plus fréquent. Aujourd’hui, au-delà des systèmes permanents, il est possible d’installer des points de passage équipés temporairement de portiques actifs. Les portiques à détection magnétique peuvent ainsi détecter les objets métalliques -armes notamment- ou des substances illicites. Les systèmes à rayon X scrutent également les matières explosives. Plus ciblés et moins pertinents sur les évènements, certains portiques peuvent détecter les sources radioactives alors que d’autres peuvent cartographier des sources de chaleur anormales. Il est aussi possible en sécurité aéroportuaire par exemple de coupler portique et titre d’accès via des rapprochements biométriques dans des installations pérennes.

Un célèbre sketch des Inconnus évoque le bon et le mauvais chasseur… dans la magnifique région (fictive) du Bouchonnois ! A vrai dire les arguments alors avancés par les humoristes sont très faibles pour distinguer les bons des mauvais … En matière de technologies, on retrouve sinon cette distinction, du moins des nuances plus que légères entre les différentes solutions techniques proposées : le diable se cache dans les détails. Et il y a le bon portique pour tel usage et le bon portique pour tel autre.

Les ingénieurs Cispé ont analysé les outils proposés sur le marché et mènent une veille experte sur leurs évolutions. En fonction des caractéristiques de chaque appareil, chacun des portiques propose une offre de service propre à répondre aux besoins de tel ou tel type de manifestation. L’idée est d’associer qualité de la détection et file d’attente réduite -voire nulle-, deux points clés. Sensibilité, cadence de passage, contraintes techniques d’installation, taux de faux-positifs, et… coûts de déploiement et usage, ont ainsi été comparés. A la sortie, une analyse « Cispé Inside » -régulièrement actualisée- qui permet de proposer la meilleure solution portique, en fonction des évènements et de leur caractéristiques propres. La répétition des mises en place permet d’affiner in situ la réalité des chiffres dans un cadre d’un fonctionnement effectif. La même démarche comparative est d’ailleurs menée sur d’autres outils technologiques disponibles sur le marché.