Décarbonation : c’est possible pour l’approvisionnement en énergie des grands évènements

La responsabilité sociale des entreprises, et plus largement des organisations, est très présente dans la communication et le quotidien des managers. C’est vrai aussi bien sur des approches environnementales -bilan carbone- que sociétales -inclusion-. Depuis quelques années, un certain nombre d’organisateurs imposent même à leurs candidats prestataires d’intégrer la dimension RSE dans leur offre, via le mémoire technique. Sur les appels d’offre de concours, il est aujourd’hui parfois précisé que le donneur d’ordre portera une attention particulière à la dimension environnementale des dossiers soumis.

Sur le versant préservation des ressources, en ce qui concerne la sécurité des évènements et leur production, la mise en place des dispositifs peut aussi être attentive à s’inscrire dans une démarche de développement durable. Ainsi en 2024, sur l’opération du Relais de la Flamme (70 villes étapes, 700 villes traversées entre le 8 mai à Marseille et le 26 juillet à Paris en passant par l’Outremer), la question de l’approvisionnement énergétique s’est posée pour les sites de départ et d’arrivée. La dispersion des lieux -parfois assez isolés- et les besoins importants en électricité -mise en place de PCO et PCS et d’espaces d’animation– ont amené les organisateurs à une réflexion en amont d’une connexion temporaire au réseau électrique.

L’opérateur historique Enedis a d’ailleurs créé une cellule dédiée à ce type de branchement au réseau électrique ce qu’explique le site de l’opérateur. Ce dernier peut étudier au préalable la faisabilité technique d’une alimentation alternative au « traditionnel » groupe électrogène. Au final, concernant le relais de la flamme sur les 60 sites métropoles, trois dispositifs alimentés au carburant fossile -fuel ou essence- ont été mis en place. De la même manière, un certain nombre de festivals souvent isolés se tournent vers cette solution technique/logistique pour leurs besoins électriques.

Outre ses vertus environnementales, cette solution via le réseau présente de multiples avantages :

• Supprimer les facteurs de danger intrinsèques du groupe électrogène : moteur thermique, cuve de carburant, possibilité de départ de feu.
• Éliminer/ réduire la mobilisation de ressources humaines autour du groupe : Siap, technicien, sureté spécifique.
• Optimiser les coûts, ceux du  réseau étant souvent inférieurs à la location/ fonctionnement d’un groupe.
• Réduire la pollution sonore et plus généralement le « confort » des utilisateurs sur le site via unedisponibilité instantanée de l’énergie électrique.
• Afficher une attention à la dimension environnementale des évènements

Restent ensuite les questions de la stabilité du courant livré et d’une demande supérieure à la puissance livrée : ces difficultés potentielles relèvent d’un diagnostic fin des besoins en amont aussi bien de l’organisateur que du fournisseur d’électricité.

On notera enfin qu’en cas de retransmission/captation télévisuelle, certains organisateurs déploient un système de secours sous forme d’un groupe électrogène de réserve.

On voit qu’en portant une attention particulière à recherche des alternatives à des solutions « classiques », il est possible techniquement de réduire le bilan carbone sur une partie de l’organisation des grands évènements. C’est un processus vertueux pour tous les acteurs. Et rien n’empêche de concevoir en parallèle des dispositifs de transport des spectateurs efficaces et moins énergivores.

Le lien vers le site Enedis :

Le lien vers le bilan carbone des JO sur le site Paris2024 :

Le lien vers une chronique de la société PlanA :