Aides vidéo à la sécurité : la frontière des outils va-t-elle reculer ?

Les progrès technologiques sont fulgurants. Et depuis un moment ! Dans tous les domaines, ils permettent une amélioration des performances et de la productivité, et notamment de la Qualité de la production. La sécurité bénéficie depuis fort longtemps de ces évolutions qui ouvrent des horizons de progrès dans la maitrise des évènements et des incidents.

Ainsi l’usage de la vidéo s’est généralisé aussi bien dans l’espace public que privé. Il accélère la vitesse d’intervention des secours -lever de doute incendie par exemple- aussi bien que l’élucidation des cas de violence ou de fraudes ou plus simplement retour d’expérience. La vidéo permet aussi une géolocalisation précise via la généralisation des GPS et des traceurs.

La mise en œuvre de ces outils se fait toutefois quasiment toujours au service et sous le contrôle d’un superviseur humain en charge d’interpréter les images, puis de décider de la (ou les) mesure(s) à prendre. On notera que s’il existe quelques cas de déclenchements automatiques en sécurité incendie (lorsque certains capteurs se déclenchent), à ce jour la décision finale reste à la discrétion du responsable -même aidé par des outils de pointe.

Les JO ont été l’occasion de tester des systèmes d’analyse automatique d’images sur les anomalies détectées : personne au sol, flux inversé, objets suspects, véhicule en zone interdite, intrusion, densité trop forte. Comme le mentionne le blog 83-629, le comité d’experts en charge d’analyser le déroulement de ces tests vient d’être nommé. On attend avec attention le retour qu’ils feront de ces essais « en vrai » d’algorithmes d’aide à la décision. France 24 en avait avant l’été décrit les principes, notamment l’absence claire de reconnaissance faciale (avec connexion à des fichiers d’individus). On remarquera que dès le mois de mai des teste avaient eu lieu sur d’autres manifestations comme le mentionne Ouest-France.

En pratique, à ce jour, le système attire l’attention de l’humain sur une « anomalie » probable/possible détectée. Se posera par la suite -comme dans beaucoup d’autres secteurs -du pilotage d’aéronefs à la conduite de train ou automobile- la question majeure de la relation Homme-Machine et de ses interfaces. A terme, nul doute : la machine « suggérera » les actions à enclencher en fonction des cas et de la situation identifiée par le système d’information du dispositif. Et par la suite, la question des déclenchements automatiques suivant un protocole programmé -sans validation humaine. Ce moment ou votre voiture ne se contente pas de biper en cas d’obstacle mais freine seule !  

La chronique de France24 sur l’expérimentation ex-ante :

L’article sur les expérimentations à Cannes et à Paris (Ouest France) :

L’article du blog 83-629 sur le bilan à venir de l’expérimentation :