Accès des spectateurs et zonages : « Faut pas rester là messieurs dames… ! »

Les dispositifs de sécurité se construisent toujours via la mise en place d’un zonage spécifique. Le nombre de niveaux dépend des cas, mais doit être attentivement étudié dans la phase de préparation.

En principe, le site dans sa globalité doit être hermétique hors point d’accès spectateurs/ personnels. A l’intérieur du site de la manifestation, l’organisateur définit les différents niveaux de contrôles d’accès.

Un cas épineux concerne les évènements hors établissement recevant du public, soit sur la voie publique ou en mer.

Le premier exemple relaté par le Figaro concerne un rallye automobile. Une sortie de route violente au milieu des spectateurs-heureusement sans victimes- a été filmée. Le code du sport prévoit des règles spécifiques pour ce type de sport et notamment des obligations de balisages et d’information des spectateurs dans les endroits présumés dangereux pour eux. En cas d’accident, la question de l’identification par l’organisateur des zones à risque et de l’information du public (tract, rubalise, commissaires de course) est clairement scrutée par la justice (et les assurances).

Le deuxième cas est celui du départ de la course autour du monde en voilier « Ultim ». Comme le relate le Telégramme, ces six bateaux de 33 mètres menés en solitaire sont capables d’accélération et de vitesse très élevées. Dès lors, la Préfecture Maritime, en liaison avec les organisateurs, a défini des zones interdites à la navigation, hors concurrents, équipes d’assistance en Zodiac et bateau de l’organisation.

Le troisième exemple est celui des courses cyclistes. Le Tour de France constitue un défi en termes de sécurité des spectateurs (et des coureurs et accompagnateurs), les étapes se déroulant parfois sur plusieurs centaines de kilomètres. L’organisateur ne peut évidemment pas barriérer tout le parcours et dès lors, place des forces de l’ordre à tous les points clés du parcours (intersections notamment) l’étape. A priori, la société du Tour ne recourt jamais à des signaleurs bénévoles malgré cette possibilité offerte par le code du sport, sous certaines conditions. Ces précautions n’empêchent pas les accidents, comme le montre la vidéo d’une chute collective en 2023.

Dans les faits, la plupart des manifestations de fortes affluences, comme les meetings aériens ou les grands festivals, sont confrontées à cette problématique dans leur périphérie.

Le lien vers l’article du Figaro (course automobile)

Le lien vers l’article du Télégramme (cours à la voile)

Le lien vers NRPyrénées (Tour de France à Tarbes)

Le lien vers la vidéo (chute dans le peloton du fait d’un spectateur